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Îles du Vent et îles sous le Vent

Nous n'aurions pu rêver accueil plus chaleureux que celui que nous ont offert Nathalie et Erwan à Papeete. Plaisir des retrouvailles, avant de partir pour quelques jours de détente à la découverte des îles du Vent et des îles sous le Vent.

Les îles de l'archipel de la Société sont telles qu'on se les imagine : des eaux turquoises, des lagons, quelques plages de sable fin, des robinsonnades de luxe entourées d'océan, une végétation luxuriante, des fermes perlières, des plantations de fruits et de vanille, et une vie de voyageur qui s'organise entre plongées multicolores, farniente à l'ombre des cocotiers et délicieuses occasion de goûter les poissons grillés.

Chaque île cache des trésors, et leur survol en avion offre des images impressionnantes de beauté. Le sourire, la gentillesse et la tranquillité des habitants complètent le plaisir d'être dans ce bout du monde flottant...

Les îles du jour d'avant

Notre arrivée en Polynésie française est aussi pour nous l'occasion de vivre une expérience particulière : nous quittons la Nouvelle-Zélande pour rejoindre les îles du jour d'avant.

Un tour du monde d'une année mais 366 jours, ou comment partir aujourd'hui et arriver hier… vivre deux fois le même jour, la même date ; Quitter un pays en avance de douze heures sur la France, et arriver six heures plus tard dans une autre contrée, dont le décalage est de onze heures, en moins, avec la métropole...

En quittant la Nouvelle-Zélande et en allant vers l'est, nous franchissons la ligne internationale du changement de date. Partis d'Auckland dimanche 27, nous arrivons à Papeete le samedi 26… une belle façon de profiter de deux soirées entre amis en deux lieux différents, à la même date !

Une ligne imaginaire qui cache bien des promesses, une de ces inventions pratiques de l'homme, matérialisée sur la carte du monde mais tellement invisible qu'elle prête à la rêverie...

On se perd en calculs et on se dit que la vie voyageante permet de jolies expériences. Le bout du monde, des îles éparpillées au milieu des flots et cette ligne sur la carte qui fait des embardées pour respecter les nationalités… Une ligne mobile qui plus est, déplacée au gré des remous de l'histoire.

On imagine ces voyageurs d'antan qui rentraient au pays après un tour du monde et découvraient, probablement surpris, que la durée de leur voyage ne fût pas telle qu'ils l'avaient pourtant annotée… et on sourit à l'idée qu'on vient de gagner une journée de voyage et de plaisir...